L'indemnisation et la prise en charge des traumatisés crâniens et des cérébrolésés dans le cadre d'un accident de la circulation sont très spécifiques.
En effet, le traumatisme crânien est une lésion du cerveau d'origine traumatique qui se retrouve très fréquemment chez les accidentés de la route et notamment les conducteurs de scooter, motards et cyclistes.
L'origine d'un traumatisme crânien peut également être présent dans les sports de contact. En effet, au rugby, les traumatismes crâniens sont de plus en plus fréquents.
Les conséquences d'un traumatisme crânien peuvent être comparées aux conséquences retrouvées chez le "bébé secoué" ou lors d'un accident vasculaire.
A la suite d'un accident de la circulation, la victime du traumatisme crânien peut être atteinte de façon plus ou moins grave, de modérée à sévère.
Cette atteinte peut être multiple :
=> troubles cognitifs : troubles du langage, du comportement (syndrome frontal), de la mémoire...
=> troubles sensoriels qui sont liés au sens tel que la vue, l'odorat, le goût...
=> troubles physiques : tétraplégie, hémiplégie...
Lorsque la victime n'est pas responsable et peut bénéficier d'une indemnisation, les troubles cognitifs sont extrêmement difficiles à faire reconnaitre à la compagnie d'assurance et difficiles par conséquent de les faire indemniser, il est dit que ces troubles sont "invisibles".
Par conséquent, l'indemnisation des préjudices dont l'origine est un traumatisme crânien est toujours une source de difficultés. Cela nécessite ainsi un traitement particulier pour ces victimes, il est donc indispensable qu'elles soient, elle et leur famille, entourées et assistées d'un avocat formé en dommage corporel et d'un médecin conseil formé en réparation juridique du dommage et en particulier en matière d'indemnisation des traumatisés crâniens. L'avis d'un ergothérapeute peut s'avérer indispensable également.
En outre, la mission d'expertise réalisée d'une personne traumatisée crânien à la suite d'un accident de la route doit être adaptée.
S'agissant des enfants victimes traumatisés crâniens, la prise en charge est encore plus spécifique en raison de l'absence de maturité du cerveau. On considère que l'enfant ne peut être consolidé avant sa majorité selon la gravité de son traumatisme crânien.